Cécile Vion et La Cave aux Lions, à la fois bar à vins, cave et concept store

Nous nous rendons, aujourd’hui, rue Rodier, dans le neuvième arrondissement de Paris, à la découverte d’une adresse pleine de surprises : la Cave aux Lions. Cécile Vion, la fondatrice, a gentiment accepté de répondre à nos questions.


Quel est le concept de la boutique ?

CV : J’avais envie de mélanger et de proposer mes différentes passions : le vin, la bonne bouffe, la décoration et la brocante. La Cave aux Lions c’est donc à la fois un bar à vins, une cave, et un concept store ! En fait, je n’avais pas envie de choisir, alors je me suis dit : « autant faire tout ce que j’aime ! ».

Pourquoi ce nom ?

CV : Il y a déjà un petit jeu de mots avec la cage aux lions : en entrant dans la boutique, vous pouvez voir notre emblème, une tête de lion, encastrée dans les étagères en fer sur lesquelles reposent les bouteilles, qui font office de cage. En ce qui concerne le choix du lion, c’est le fruit d’une longue réflexion : il y a d’abord un côté affectif, l’animal est beau, j’en suis tombée amoureuse lors d’un voyage en Afrique ; puis un aspect visuel, il y a beaucoup d’objets dans la boutique qui rappellent le lion ; enfin, c’est une référence à l’univers du vin, avec les portails des châteaux bordelais qui sont parfois décorés de lions.

Avez-vous rencontré des difficultés au début du projet ?

CV : En fait, non, j’ai eu beaucoup de chance. Déjà, j’ai pu commencer à chercher un local tout en restant embauchée chez mon précédent employeur, JC Decaux. Je me suis baladée dans les rues, j’ai rencontré des agents immobiliers, et au bout de 3 semaines seulement, après 14 visites tout de même, j’ai eu un gros coup de cœur pour ce local et pour ce quartier vivant, et un gros coup de chance, puisque j’ai signé quasiment dans la foulée.

Parlez-nous de la sélection de la Cave aux Lions

CV : Il y a 90 références de vins de toute la France, on essaie d’être assez représentatif, et également une quinzaine de références de vins étrangers, grecs, espagnols, croates, italiens, hongrois notamment. On est à peu près à 60% en direct avec les vignerons.

Quels sont vos coups de cœur ?

CV : Un rosé, Côtes de Provence, le Château Mouresse, et un blanc, le Domaine de l’Estoublon, onctueux, avec une belle ampleur.

Parlez-nous des objets que vous vendez

CV : Ça fait 20 ans que je fais des brocantes, j’avais déjà un bon stock ; je vends beaucoup de vieilles boîtes en métal, des affiches, en général plusieurs par semaine. L’idée est en fait partie de la frustration de tomber sur des objets sympas dans des restaurants sans pouvoir les acheter.

Qui sont vos clients ?

CV : Beaucoup de voisins, des gens du quartier, mais aussi des touristes qui trouvent l’endroit joli, qui sont attirés par la décoration. Il y a aussi pas mal de gens qui commencent leur soirée ici, et qui enchaînent avec l’un des théâtres du quartier. La cerise sur le gâteau, c’est quand les clients me disent qu’ils se sentent chez eux.

Vous travaillez seule ?

CV : Non, j’emploie Nils, que j’ai rencontrée au Wine SET 2, qui travaillait avant dans un bar à vins ; on tient la boutique en tandem. Elle n’est que rarement au magasin mais je suis associée à ma sœur, qui est modéliste, et qui a dessiné le logo.

Organisez-vous des événements ?

CV : On fait des privatisations, des ateliers, on donne des cours d’œnologie le samedi après-midi, sur 2 thèmes : « le tour de France des vins » et « les vins méconnus ». On fait également des dégustations plus ciblées avec des vignerons. On a aussi organisé un petit concert, c’était vraiment sympa, et on va sûrement en organiser de nouveaux.

Quels sont vos projets ?

CV : Le challenge aujourd’hui c’est de mettre plus en avant les parties caviste et brocante, pour ne pas être identifié seulement comme un bar à vins. J’envisage aussi d’organiser un « brunch brocante ».

Eclair

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