Freddy Lucina dans sa cave A’Rhûm, aux 1200 références de rhum et cachaças

En plein cœur de Paris, à deux pas du centre Pompidou, rencontre avec Freddy Lucina, l’un des spécialistes parisiens du rhum ; dans sa cave, sobrement baptisée « A’Rhûm », on trouve près de 1200 références de ce précieux nectar…

Rhumier, c’est votre premier métier ?

Freddy : Non c’est une reconversion ! J’ai passé 11 ans à travailler dans des magasins de bricolage, et j’ai eu l’envie de travailler à mon compte. J’ai eu plusieurs idées, et c’est finalement le rhum qui a été retenu. La cave a ouvert en juillet 2011, rue du Grenier Saint-Lazare, à la place d’un magasin de vélo, qui déménageait. Il y a une bonne surface, c’est très bien situé, j’ai donc sauté sur l’occasion. 

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

Freddy : On a eu du mal à trouver les financements : il n’existe que 2 autres boutiques vendant uniquement du rhum à Paris, donc très peu de comparaisons possibles, c’était un projet potentiellement assez risqué. Les banques se demandaient si ça allait marcher, certaines ne croyaient pas au projet, d’autres ne croyaient carrément pas au concept du rhum ! Heureusement, une banque a fini par nous donner notre chance.

A’Rhûm présente aujourd’hui plus de 1200 références de rhum et cachaças

Parlez-nous un peu de ce que vous vendez 

Freddy : On avait 280 références au début, aujourd’hui on est autour de 1500, dont 1200 rhums et cachaças. Tous nos autres produits sont intimement liés à l’univers du rhum : des liqueurs et des punchs, mais aussi des whiskys et des gins vieillis en fûts de rhum.

Nos produits viennent de 55 pays, et représentent les 4 grandes familles de rhum : les rhums agricoles, à base de jus de canne, issus des Antilles françaises, ceux à base de mélasse, ceux à base de cachaça et enfin ceux à base de miel de canne

Qui sont vos clients ?

Freddy : Autant d’hommes que de femmes, de 18 à 80 ans. Il n’y a pas de d’âge ou de sexe pour aimer le rhum ! D’ailleurs, on pourrait penser que les femmes préfèrent les rhums sucrés et les hommes les rhums secs, c’est complètement faux !

Ce sont des clients « réguliers », certains viennent une fois tous les ans, d’autres une fois par mois, certains même presque une fois par semaine.

On a également une vraie clientèle « internationale », certains clients viennent des Etats-Unis, d’autres d’Angleterre, d’Australie, bref, de partout ! Il faut dire que nous sommes bien référencés, et le rhum a le vent en poupe.  

Organisez-vous des événements autour du rhum ?

Freddy : On propose 3 formules de cours de dégustation. L’objectif de ces cours est de permettre aux gens de distinguer les 4 familles de rhum, qu’ils puissent en parler, et qu’ils apprennent à les déguster. Les ateliers durent normalement 2h, mais dans les faits on dépasse très souvent, c’est toujours très convivial. On conseille aux gens de bien manger avant de venir et de rentrer en transport – le rhum monte en effet très vite !

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Freddy : Tout ! Je suis très content, j’ai toujours rêvé de travailler pour moi ! Je suis autonome, je décide de faire les choses comme je veux, j’ai un très bon comptable (très important pour la création d’entreprise), j’adore mon produit, j’adore en parler, et j’adore partager cette passion ! 

Jusqu’à récemment, c’était une vitrine en vrac, presque un espace de stockage. L’an dernier, pour Noël, j’ai fait appel à un décorateur. Depuis, elle est assez épurée, les gens me disent que c’est plus joli. On a plus de visibilité, plus de lisibilité. Mais il est aussi important de se renouveler ; c’est pour ça que je fais la vitrine Pacto Navio : une vitrine qui bouge a un bel impact, ça permet d’attirer des clients, les gens font attention.

Si vous souhaitez vous rendre à la Cave A’Rhûm, c’est par ici

Eclair

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