Cémiyon : un peu de Monbazillac à Saint-Germain-en-Laye

Nous nous rendons aujourd’hui dans la très commerçante rue de Paris à Saint-Germain-en-Laye, à la rencontre de Jules Deloffre, l’heureux propriétaire de la cave Cémiyon, où l’on trouve de véritables pépites.


Raconte-nous ton histoire avec le vin

JD : J’ai découvert le vin principalement à travers une production familiale, un domaine à Monbazillac, aux côtés de mon père et de mon parrain, en commençant comme commercial. Puis les vignes ont été vendues, et je suis devenu responsable d’une cave Nysa il y a 5 ans ; ça m’a beaucoup plu, et notamment l’aspect commerçant : je me suis assez vite rendu compte que je préférais accueillir les gens plutôt que de me prendre des portes. J’ai ensuite voulu créer ma propre cave, pour avoir plus de liberté. J’ai trouvé ce local, occupé juste avant la cave par une boutique de fringues ; j’ai donc dû élaborer toute la gamme : en plus de toutes les choses que j’avais pu goûter en tant que commercial et caviste, j’ai fait beaucoup de salons, et je me suis pas mal baladé chez les vignerons. Je voulais vraiment voir où était fait le vin.

Pourquoi ce nom, « Cémiyon » ?

JD : C’est le nom d’un cépage en Monbazillac, qui ne s’écrit pas exactement comme ça, et ça ressemble à « c’est mignon » … J’aime beaucoup ce nom.

Qu’est qu’on peut y acheter ?

JD : Je propose environ 300 références, de toutes les régions de France, avec un focus sur le Languedoc, que j’aime beaucoup ; les gens connaissent bien les autres régions, et l’idée c’est de les inviter à la découverte avec les vins de cette région-là. Particularité de la maison, les vins sont triés par budget, et non par région. La moitié de la gamme est en bio/biodynamie, dont beaucoup de vins de jeunes vignerons qui se lancent. C’est une manière de mettre à l’honneur des gens qui bossent bien, et proprement. Côté spiritueux, j’étoffe de plus en plus la gamme, les habitants du quartier sont très amateurs, je fais rentrer de nouvelles choses à chaque commande.

Quels sont tes coups de cœur du moment ?

JD : Il y en a beaucoup, mais je dirais le Domaine Modat en Roussillon, avec plusieurs cuvées bien travaillées, en bio, très typiques de la région, des vins assez aériens, le Petit Mot d’Amour notamment, et le Domaine du Giachino en Savoie, de très beaux vins blancs, travaillés en bio eux aussi.

Qui sont les clients de Cémiyon ?

JD : Ce sont des habitués, des gens du quartier. J’utilise une petite application pour gérer ma relation client : sur les 800 comptes ouverts, la moitié n’est venue qu’une fois, et un quart est venu plus de 5 fois !

Tu organises des événements ?

JD : J’organise une dégustation une fois par mois sur une thématique, un cépage, une région, un savoir-faire, sous forme de petits ateliers, avec dégustation de 5/6 vins et planches de charcuterie/fromages. Il y a également quelques vignerons qui viennent de temps en temps à la cave.

Qu’est qui te plaît le plus dans le métier de caviste ?

JD : Goûter les nouveaux vins bien-sûr, et aussi la relation avec les clients, leur faire découvrir des choses, dans le cadre d’un « achat plaisir »

Si vous souhaitez vous rendre à la cave Cémiyon, c’est par ici

Eclair

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